Techniques d’étude

LE TRAVAIL DE L’OBSERVATOIRE

C’est un travail continu, l’observatoire réalise une cartographie exacte des coulées. Il archive également les laves de toutes les coulées dans une Lithothèque.
L’activité sismique est pour ainsi dire permanente, en temps normal on mesure souvent des micro-seismes isolés très faibles de magnitude 1
( qui ne sont pas ressentis par un être humain ).

 

 

L’échelle de RICHTER étant logarithmique, une sismicité de magnitude 2 représente 10 fois plus d’énergie qu’une magnitude 1.
En éruption, on ne dépasse jamais l’indice 3 de cette même échelle.
Environ 65 capteurs sont disposés sur le périmètre du volcan….. et jusqu’à Cilaos, un déploiement sur l’ensemble del’île est en cours. Ces capteurs vont « montrer » un séisme à un instant t, on va croiser les mesures de tous ces capteurs pour situer l’épicentre exact de ce séisme.

Les mesures numérisées seront enregistrées sur ordinateur ( 100 mesures par seconde et par capteur ) et gravées sur CD ROM ( 1 CD ROM par jour ).

 

 

TECHNIQUES D’ETUDE

 

Elles sont variées et complémentaires. Certaines donnent des renseignements précieux car nous pouvons d’ores et déjà les décrypter, d’autres sont plus expérimentales mais pourront avec le temps s’avérer capitales.

LA SISMOLOGIE : c’est la base du travail de surveillance. On détecte la surpression et les fracturations du sol, il n’y a pas d’éruption sans séismes. A la Réunion, ces éruptions sont fréquentes mais sans cataclysmes ( c’est un volcan de type point chaud ).

LES DÉFORMATIONS DU VOLCAN : quand le magma monte, on constate des déformations ( fissures ) et une variation de l’inclinaison des pentes.

LES MESURES DE DISTANCES ENTRE DIFFÉRENTS POINTS : Aujourd’hui elles sont effectuées par des mesures de GPS plus fiables et plus précises. Auparavant ces mesures étaient moins fréquentes ( 1 mesure par point et par heure ), car elles étaient effectuées par visée laser et étaient donc plus difficiles voire impossibles quand il y avait des nuages. Elles permettent de suivre l’évolution du terrain et ses déformations .

 

 

Certaines techniques d’étude ont été progressivement abandonnées car elles étaient peu probantes :

  • L’ANALYSE DES LAVES : on trempe un prélèvement de lave dans l’eau pour bloquer son évolution chimique, on détermine sa profondeur d’origine grâce aux composants identifiés ( olivine… ). Les analyses sont faites en métropole.
  • L’ANALYSE DES GAZ ET DES TEMPERATURES DES FUMEROLLES : la présence de certains gaz peut être annonciatrice de certains phénomènes ou d’ une activité plus intense.
    Lles gaz mesurés sont : CO2, SO2, H2S.
  • LES MESURES D’ECARTEMENT DES FISSURES : elles sont réalisées grâce à des extensomètres ( 3 capteurs ) qui peuvent donner des informations précieuses 3 mois avant une éruption. Cette technique existe depuis une quinzaine d’années, mais les mesures effectuées sont aujourd’hui 10 à 100 fois plus fines qu’il y a 3 ans…..
  • LES MESURES DE CHAMP MAGNETIQUE NE SONT PLUS EFFECTUEES : elles permettaient surtout de dater les anciennes coulées et donnaient des indications par rapport à l’activité.
  • LES MESURES DE RADON SONT EGALEMENT ABANDONNEES: ( moins de 10 ans ) . Le radon est un gaz naturellement radioactif contenu dans le magma. Très lourd il est faiblement mobile. Toute arrivée de magma devrait donc s’accompagner d’une forte présence de radon,….. mais en 1998 on n’a rien remarqué ! ces études sont chaque jour remises en question pour faire évoluer la volcanologie.

 

Et biensûr les nombreuses webcams qui permettent à l’observatoire de vérifier la météo avant d’aller sur le terrain.

 

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Luc Souvet

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